BOUCHAIB

 

Bouchaïb, chef de chantier chez TCL est passé par le GEIQ Pro TP pendant 18 mois il y a 15 ans de cela, il s’y est formé au métier d’ouvrier VRD (Voiries et Réseaux Divers) en alternant entre formation et Entreprise. Nous l’avons rejoint directement sur chantier afin de faire le point.

 

  • Bonjour Bouchaïb, dis-nous d’où tu viens, qu’est-ce que tu faisais avant le GEIQ ?

Un peu de Bâtiment et quelques boulots à gauche à droite. Pas de travail fixe. J’ai toujours été dans le manuel.

 

  • Est-ce que tu avais une formation avant ça ?

Pas du tout !

 

  • Et donc aujourd’hui, qu’est-ce que tu deviens ?

Je suis chef de chantier chez TCL, je gère des gros projets comme en ce moment où l’on rénove un quartier tout entier à Valenciennes depuis 6 mois environ.

 

  • Comment as-tu connu le GEIQ ? Et as-tu choisi ce domaine ou est-ce que c’est arrivé un peu par hasard ?

Quand j’en ai entendu parler la première fois c’était dans l’ancienne entreprise, où j’ai travaillé juste 1 semaine. Comme ce n’était pas loin de chez moi et que j’étais à la recherche d’un emploi… A ce moment-là, je recherchais dans n’importe quel domaine.

 

  • Et comment s’est déroulé ton parcours avec nous ?

Au début c’était un peu compliqué d’alterner entre le travail et la formation. Mais après c’était super.

 

  • As-tu rencontré des difficultés particulières ?

Pas forcément non, parce que l’alternance formation/travail sur les 18 mois est en fait idéale pour bien apprendre le métier.

 

  • Qu’est-ce que le GEIQ t’as apporté selon toi ?

Une chance ! Une grande chance.

 

  • Qu’est-ce que tu dirais à des jeunes qui sont aujourd’hui, dans ta situation il y a 15-20 ans ?

Je leur dirais qu’il y a de la place pour tout le monde. Il faut se dire une chose : il y a de l’espoir si on est investi.

 

  • Tu te vois où et comment dans 10-15 ans ?

J’aimerais remercier le plus possible l’entreprise qui m’a fait confiance : TCL. J’ai eu plusieurs fois des belles propositions ailleurs mais je n’ai jamais trahi l’entreprise qui m’a fait confiance. Ils m’ont ouvert les portes pour avancer ainsi que le GEIQ. Et c’est grâce à ça que je suis dans ma situation actuelle. Donc aider TCL au maximum jusqu’à ce que je ne puisse plus. Et puis ensuite j’aimerais m’investir dans la formation du personnel.

 

  • As-tu des projets ? Des choses à venir dans ta vie professionnelle ?

Aider tous les jeunes à trouver un travail et leur donnant ce que je n’ai pas eu moi-même avant de trouver le GEIQ.

 

  • As-tu des choses à rajouter ?

Le monde des TP aujourd’hui est grand, et il faut savoir le gérer. Ce sont des très beaux métiers, malgré qu’on soit dehors, dans le froid ou le chaud. Car c’est un domaine où on vit avec les gens. On côtoie des gens différents tous les jours, et c’est ça son point fort.

 

  • Et il y a de la place selon toi ?

Dans les années qui viennent il y aura beaucoup de places. Il n’y a aujourd’hui pas assez de personnes qualifiées dans les TP.

 

  • Et donc tu penses qu’une structure comme le GEIQ ça peut aider ?

Largement. C’est pour moi les seuls qui peuvent sortir du personnel comme ça aujourd’hui.

Aujourd’hui on a plus besoin de « cerveaux » que des ouvriers juste « costauds ». Les TP maintenant ce ne sont plus des métiers si physiques comme ils ont pu l’être il y a 40 ans. Si on n’est pas bien formé techniquement, on comprend moins et on n’avance pas. Le physique maintenant c’est 50 % du métier et les 50 % restant c’est de la technique, c’est le savoir-faire.

Quand on recrute 100 personnes aujourd’hui, il n’en reste que 20-25 à la fin. Ce n’est pas assez.

 

  • Pourquoi ? Parce que c’est trop dur ?

Parce que les personnes qui viennent en général ne sont pas assez investit. Parce qu’ils viennent dans le besoin. Ils ont besoin d’un travail mais ils ne cherchent pas à aller plus loin. Ils cherchent juste à s’occuper, pas plus. Mais nous il nous manque des gens qui veulent rester et s’investir réellement dans le métier

 

Merci Bouchaïb, et bonne continuation !

 

 

 

AURELIEN

 

Aurélien, 22 ans, est un ancien salarié du GEIQ PRO TP où il a passé 2 ans, de Septembre 2015 à Septembre 2017, il s’y est formé au métier d’ouvrier VRD (Voiries et Réseaux Divers) en alternant entre formation et mise à disposition au sein de l’entreprise Jean Lefebvre à Denain. Aujourd'hui il travaille encore pour la même entreprise mais hors GEIQ. Nous l’avons reçu dans nos locaux d’Aulnoy-Lez-Valenciennes afin de faire le point sur ce qu’il devient et ce qu’il a retiré de son expérience au GEIQ PRO TP.

 

  • Bonjour Aurélien, raconte-nous un peu ton parcours avant le GEIQ.

J’ai fait un bac pro gros œuvre dans le bâtiment, que j’ai obtenu, j’ai ensuite enchainé sur de l’intérim dans le bâtiment. J’ai dû faire 3 mois et après il n’y avait plus de boulot. J’ai ensuite basculé sur un CUI (Contrat Unique d’Insertion), un 20h semaine à la mairie de Trith-Saint-Léger, et à partir de là j’ai vu avec le CCAS (Caisse Centrale d'Activités Sociales) où j'ai rencontré une personne, de la porte du Hainaut, qui m’a fait connaître le GEIQ Pro TP.

 

  • Et comment se sont déroulés ces 2 années en question avec le GEIQ ?

Très bien, j’ai appris pas mal de choses, j’ai obtenu les CACES 1 et 4, et obtenu un diplôme à la fin.

 

  • Et justement y’avait-il une appréhension de la formation au début ?

Au départ oui, mais dès que le premier jour s’est passé, ça a été.

 

  • Qu’est-ce que le GEIQ t’as apporté selon toi ?

Beaucoup ! J’ai mûri sur pas mal de points, ça m’a fait évoluer, d’ailleurs j’évolue encore. Ça m’a fait grandir.

 

  • Qu’est-ce que tu deviens aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je suis embauché en CDI, depuis bientôt un an. Là j’ai passé une formation de compagnons routier, on a fait de la topographie, assainissement, pose de bordure, pavage etc... C’est un peu de tout et un peu plus poussé que ce que j’avais pu faire précédemment. Et tout s’est bien passé donc maintenant je vais faire une autre formation un cran au-dessus encore. Ça sera une formation spécifique en topographie qui se passera en début d'année 2019.

 

  • As-tu des projets ? Des choses à venir dans ta vie professionnelle ?

J’aimerais passer chef d’équipe. J’en ai parlé un peu avec mon chef et d’ici 4-5 ans il me voit chef, mais je préfère prendre mon temps. Il ne faut pas aller trop vite, pour l’instant j’apprends bien, parce que chef d’équipe c’est tout de même des responsabilités et je n’ai pas envie de me louper. Même si j’ai déjà quelques responsabilités parfois qui me sont confiées par mon chef, comme le fait de me laisser le plan, et gérer un peu le chantier.

 

  • C’est comme un avant-goût…

Exactement, il me laisse un peu faire pour voir si je m’en sors. Et pour l’instant ça se déroule bien !

 

  • Tu te vois où et comment dans 20 ans ?

Je me vois toujours à Jean Lefebvre parce que je suis bien là-bas, et en espérant être chef…

 

  • Chef d’équipe ? Voir plus ?

Plus j’espère. Après on verra. Conducteur de travaux non, mais chef de chantier oui. Je pense que je m’arrêterais là. Parce qu’après, conducteur de travaux il faut aimer être dans les bureaux !

 

 

Merci Aurélien, et bonne continuation !